ARTICLE 1
Dire le faire - questions épistémologiques sur l’élicitation de l’expertise professionnelle
Résumé :
Les travaux de Newell et Simon (1972) sur les processus de
résolution de problème, de traitement de l’information et de
prise de décision, puis les travaux d'Ericsson et Simon (1993)
sur les techniques d'élicitation des règles de décision sont au
fondement du développement considérable, ces dernières
années, des « méthodologies testimoniales » - posant l’acteur
comme informateur. Il s’agit ici d’exposer les limites de ce type
de méthodologie, mais également de suggérer quelques
amendements susceptibles d’en améliorer l’efficacité. Avec,
pour illustration, une focalisation sur la question de
l’élicitation des compétences individuelles mobilisées par les
salariés dans la réalisation de leurs activités quotidiennes.
par Philippe Robert-Demontrond
Professeur des Universités
Université Rennes 1 - IGR
Anne Joyeau
Maître de Conférences
Université de Rennes 1 – IGR |
ARTICLE 2
Le choix rationnel selon Niklas Luhmann - les limites d'une méthodologie critique
Résumé :
Nous proposons dans ce papier de développer une investigation sur les critères de la rationalité chez Niklas
Luhmann. Nous souhaitons montrer que dans la lignée d’une
interrogation sur la question de l’autonomie individuelle
Luhmann propose une interprétation originale qui met en
évidence la portée de capacités rationnelles alternatives. Ces
capacités s’opèrent dans le monde social sans affirmation
d’une position subjective. L’ordre social produit et conditionne,
à travers des processus administratifs, des identités subjectives
qui n’ont aucune valeur pour elles-mêmes. Sa théorie du choix
personnel est donc directement fondée sur une autonomie
parfaite des systèmes. Elle met au surplus en évidence la
collusion radicale entre le monde du droit et les systèmes
administratifs courants, qui constitueront donc ensemble un
processus rationnel totalement moniste.
par Philippe Rozin
Maître de Conférences
Université Paris X - Nanterre |
ARTICLE 3
Le falsificationnisme et progrès scientifique
Résumé :
La conception traditionnelle de l’entreprise est remise en cause
par des engagements éthiques, de citoyenneté ou de responsabilité
sociale. Cette mutation progressive volontaire ou imposée, place
l’organisation devant une évolution certaine.
Que ce soit pour répondre à des impératifs de pressions d’ordre
social, économique, environnemental, ou qu’il s’agisse de traduire
des valeurs et convictions personnelles, l’engagement de l’entreprise
dans une stratégie de « Responsabilité Sociale » induit des initiatives
nouvelles et multiples.
Les anticiper, les accompagner ou les contrôler, est une nécessité
car les changements sont toujours sources de risques si ces trois
phases ne sont pas encadrées. Pour répondre à ces préoccupations,
un outil paraît particulièrement adapté, il s’agit de l’audit social.
Cet article envisagera son rôle au bénéfice d’une démarche
d’engagement de l’organisation dans une politique de « responsabilité
sociale d’entreprise » ou « RSE ».
par Nicole Barthe
Professeur des Universités
Université Nice Sophia-Antipolis |
ARTICLE 4
Le dossier de recherche en sciences de gestion - intérêt de l’approche pluridisciplinaire et application au cas
de la thématique risque
Résumé :
Si le choix d’une méthodologie est important en matière de
recherche doctorale ou de diffusion d’articles, il ne faut pas
oublier que leur fondement implique la constitution d’un
dossier de recherche significatif. Surtout si l’on s’intéresse à
des sujets de nature transdisciplinaire, comme c’est le cas pour
le risque. La constitution d’un ensemble de données
significatives et l’absence de censure à l’origine concernant les
sources d’information (ouvrages, revues…) doivent être
comprises comme une opportunité par rapport à des démarches
privilégiant un processus de sélection « strict ».
par Bernard Guillon
Maître de conférences (HDR)
IUT de Bayonne |
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