ARTICLE 1
Conception d’un projet de service
dans une bureaucratie professionnelle :
Le cas d’un projet immobilier et de soin
Résumé :
Les travaux récents en management de projet se sont
essentiellement intéressés à des projets de développement de produits
matériels dans des bureaucraties mécanistes, des structures
divisionnelles ou des adhocraties. Or, la littérature sur les services en
gestion met en avant le manque de structuration du processus de
développement d’un produit immatériel.
Notre objectif est donc d’étudier la pertinence et les conditions
d’une mobilisation des avancées théoriques du management de projet
dans le cas d’un développement de service dans une bureaucratie
professionnelle. Notre terrain de recherche est l’hôpital où nous
avons suivi les phases de définition de deux projets. Notre analyse
montre que nous retrouvons au niveau des processus de conception et
des dispositifs de pilotage des projets aussi bien la dualité entre les
populations administrative et professionnelle, caractéristique d’une
bureaucratie professionnelle, que la dualité entre service et produitsupport
caractéristique d’une offre de service.
par Sihem Ben Mahmoud-Jouini*
Maître de conférences - Université Paris Su
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ARTICLE 2
Tarification au coût complet et
structure de marché
Résumé :
Les entreprises préfèrent traditionnellement des tarifications au
coût complet à des tarifications fondées sur le coût marginal, ce qui
est contraire à la recherche de l'optimum de gestion. L'objectif de cet
article est de fournir des justifications microéconomiques à la mise en
oeuvre d'une tarification au coût complet.
L'analyse est conduite en distinguant deux niveaux décisionnels au
sein de l'organisation : au sommet, le contrôle de gestion et, à la base,
un centre de profit. La tarification au coût complet est alors
appréhendée dans le cadre d'un jeu de type leader-follower entre ces
deux niveaux. Diverses structures de marché sont étudiées : dans le
cas du monopole, la tarification au coût complet s'avère posséder un
meilleur pouvoir incitatif de réduction des coûts fixes ; dans le cas de
l'oligopole, la tarification au coût complet adoptée par l'ensemble des
concurrents leur est individuellement bénéfique puisqu'elle conduit à
un prix du marché plus élevé. Au sein d'un canal de distribution, cette
tarification, lorsqu'elle est pratiquée par le distributeur, est neutre
pour tous.
JEL Classification : D4, L22, M41.
par Jean, Lucien Netzer
(LARGE)
Professeur agrégé d’Economie Gestion
Université Louis Pasteur
Jacques Thépot
(LARGE)
Professeur des Universités
Université Louis Pasteur |
ARTICLE 3
Les normes sociales : une arme
dans la bataille concurrentielle ?
Résumé :
L’instauration de normes sociales se développe partout dans le
monde. Cette situation répond à un enjeu économique clairement
établi : un meilleur contrôle de la concurrence. Dans ces conditions,
les entreprises engagées dans ce mouvement devraient communiquer
sur les actions qu’elles mènent en vue de respecter les normes
sociales. Or, les moyens mobilisés par les entreprises internationales
et françaises pour informer sur le respect des normes sociales restent
encore limités. Les auteurs s’interrogent sur ce paradoxe et présente
l’évolution possible en la matière.
Par Didier Retour
Professeur, IAE de Grenoble
Eric Vatteville
Professeur, IAE de Rouen
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ARTICLE 4
Pour une théorie de l’entreprise fondée
sur le projet
Résumé :
L’action collective comprise comme construction conjointe des
savoirs et des relations ne peut être pensée sans faire toute sa place
au projet comme processus de rationalisation de l’action fondé sur
l’anticipation. Le concept de projet articule les diverses dimensions
par lesquelles l’action se comprend : rapport entre pensée et action,
rapport au sens, rapport au temps. Ce qui est avancé, c’est une
théorie processuelle ou développementale de l’entreprise qui prenne
explicitement en compte le substrat projectif support des relations
entre les acteurs, à la fois pour fonder le collectif et les régulations
concurrentielles. Une telle théorie pourrait être qualifiée de
stratégique car elle récuse les déterminismes qu’ils soient du côté de
l’acteur ou des structures comme le retient l’analyse stratégique des
organisations. Mais elle revendique que l’agir stratégique ne soit pas
considéré uniquement comme un agir d’adaptation fondé sur des
relations de pouvoir.
par JJean-Pierre Bréchet
Professeur
IAE, Université de Nantes
(CRGNA)
Alain Desreumaux
Professeur
IAE, Université de Lille 1
(CLAREE) |
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